par la Table de concertation du mouvement des femmes de la MauriciePublié le 19 février 2021
Dans le cadre des consultations gouvernementales prébudgétaires, pour la Relance économique et du budget 2021-2022, la Table de concertation du mouvement des femmes de la Mauricie (TCMFM), avec la collaboration de l’AFÉAS Mauricie, s’est mobilisée au Parc portuaire de Trois-Rivières, afin d’insister sur l’importance de développer des places en garderie, de toute urgence, pour permettre une relance économique inclusive pour et avec les femmes.
Considérant les inégalités vécues durant la crise sanitaire par les femmes, et particulièrement par les femmes à la croisée des oppressions, il y a l’urgence de mettre en place une relance juste, féministe et inclusive. Les répercussions de la pandémie sur les femmes sont alarmantes : surmortalité des aînées vivant en logement collectif, surexposition au risque d’infection dans les professions à prédominance féminine, recul de l’emploi des femmes, retrait des femmes de la population active en raison de la conciliation famille-travail, accroissement des tâches domestiques et de soutien aux proches, nombre important de femmes migrantes et immigrantes occupant des postes de première ligne, augmentation des cas de violence conjugale et sexuelle.
C’est pourquoi nous sommons le gouvernement de se porter à la défense de l’égalité dans le contexte de la préparation de la relance économique et du budget 2021-2022, afin de mettre en oeuvre une relance inclusive tenant compte des enjeux spécifiques et systémiques au recul de l’emploi des femmes consécutif à la crise économique et sanitaire, entre autres.
À cet égard, la Mauricie vit actuellement une situation d’urgence en regard du manque de places en services de garde. Un groupe de citoyennes, appuyé par la TCMFM et l’AFEAS, s’est formé autour de cet enjeu préoccupant et leur message a déjà, à ce jour, été relayé plusieurs fois dans les médias. Pourtant, force est de constater qu’aucune solution n’a été apportée, et plus que cela, qu’aucune solution ne pourra être apportée avant plusieurs années, alors que le ministère de la Famille se félicite d’avoir lancé un appel à projets visant une ouverture de places en 2023. Certaines familles, faute d’une place pour leur enfant, sont privées depuis de longs mois du revenu d’un des deux parents, souvent celui d’une femme. Parmi ces mères, un grand nombre d’entre elles travaillent dans un service essentiel et sont bouleversées de ne pas pouvoir prêter main-forte à leurs collègues épuisé·e·s.
Il apparaît insensé qu’un plan de relance économique n’inclue pas la possibilité pour ces femmes de retourner au travail en leur fournissant les moyens de participer activement à la société. Face aux nombreuses fermetures de services de garde au cours de la pandémie, ce sont plusieurs centaines de mères de famille qui angoissent quotidiennement de ne plus pouvoir subvenir aux besoins du ménage et qui font une croix sur leur autonomie financière.
Nous invitons le gouvernement et ses député·es à saisir cette opportunité et à proposer une relance qui permettra de faire un pas important vers une société plus juste, plus féministe et plus inclusive.
La TCMFM est un regroupement régional féministe de défense collective des droits qui a pour mission de favoriser la concertation et d’agir sur les questions mettant en jeu les intérêts et les conditions de vie des femmes.
Joanne Blais, directrice de la TCMFM
819-372-9328
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